Chaque année, dans l’industrie du métal, des apprentis font leurs premiers pas dans l’usinage du métal sur des fraiseuses et tours conventionnels. Notre souhait serait qu’ils découvrent alors la performance exceptionnelle de l’usinage quasi-sec – et qu’ils apprennent à apprécier un environnement de travail propre. A notre avis, il est grand temps de modifier positivement le profil du mécanicien dans son ensemble grâce à cette technologie propre et écologique et ainsi de le rendre à nouveau attractif pour les jeunes. Mais l’usinage quasi-sec n’atteint-il pas ses limites sur des machines conventionnelles ? Un test pratique donne des éclaircissements.
Les ingrédients pour un essai sont peu nombreux : On prend une fraiseuse conventionnelle, un gros bloc d’aluminium et un système Unilube à 2 buses. Dans notre scénario, nous avons utilisé une fraise d’ébauche (fraise à surfacer) ayant un diamètre de 50 mm et équipée de plaquettes réversibles. A l’aide de cette machine, nous avons fraisé un bloc d’alu AlMgSi 0.5 présentant une largeur de 40 mm. La profondeur de passe a été ensuite augmentée sur plusieurs tours.
Vc = 112 m/min
n = 710 tr/min
ap = 10 mm
ae = 40 mm
Fz = 0,08
Vf = 400 mm/min
Consommation d’huile : 2,8 ml/h
La profondeur maximale de passe (ap) de la plaquette réversible a été atteinte à 10 mm. L’avance par dent (fz) a été ensuite augmentée de façon constante. Puis la puissance de la machine a malheureusement mis fin au test. Avec une valeur fz de 0,1 par dent, la broche a ralenti la vitesse de rotation jusqu’à l’arrêt complet et l’outil a décalé le bloc d’aluminium ainsi que l’étau. Grâce à la microlubrification, il n’y a tout de même pas eu de soudures froides. Après le réalignement de l’étau et un contrôle de l’outil, l’avance par dent a été descendue à 0,08. En ayant cette valeur de fz, on pouvait effectuer sans problème plusieurs passes avec la fraise. La broche atteignait certes visiblement sa limite de charge ; le résultat était cependant parfait. Une des deux buses de lubrification a ensuite été enlevée, juste pour voir – et voyez, à la passe suivante, l’outil s’est très vite arrêté et les plaquettes réversibles montraient des soudures froides très marquées.
La performance présente toujours une limite – dans le cas présent, elle était limitée par la fraiseuse conventionnelle. Notre expérience montre toutefois qu’avec une lubrification de consommation correctement appliquée, l’outil peut déployer toute sa puissance et souvent même atteindre des vitesses de coupe encore plus élevées. Et cela avec un apport d’huile de seulement 2,8 ml par heure de process !
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